L’emploi des jeunes, la rupture de la coopération militaire avec la France , la lutte contre la corruption, la sécurité et la défense, les nouvelles acquisitions pour l’armée, les réformes politiques, l’embargo, les prochaines élections, le Président de la Transition, le Col Assimi GOITA n’a pas oublié un seul point important. Dans un discours de plus de 30 minutes, le chef de l’État malien, est revenu point sur point sur toutes ces questions essentielles à la vie de la nation. Le tout avec tact, sérénité et sincérité. C’était lors de la cérémonie de présentation de vœux aux notabilités, leaders religieux et acteurs de la société civile. C’était le 5 janvier 2023 au palais de Koulouba.
D’une voix empreinte de solennité, de sincérité mais surtout d’un esprit de redevabilité, le Président de la Transition connu pour son grand silence, a pour la première fois depuis deux ans décidé cette-fois ci de tout dire. Après les différentes interventions de ses hôtes de marque, le chef de l’État malien a répondu point par point à toutes les questions essentielles que vit notre nation en ces temps. Assimi GOITA a tout d’abord salué les personnes âgées pour leur esprit de solidarité et leurs engagements au côté de la Transition pour l’avènement d’un « Malikura » tout en rappelant que cette Transition est dédiée à la Jeunesse malienne. Parlant de la question des emplois, il a expliqué que le concours de la fonction publique a été fait dans la plus grande transparence, que certains postes à pourvoir n’ont vu une personne être retenue pour manque de candidats qualifiés. Ces postes ont été maintenus sans personne et seront ajoutés aux futurs concours dans le souci de ne point recruter des personnes sans compétences.
Le Président de la Transition a fait des énormes révélations sur plusieurs questions très sensibles notamment la rupture avec la France et le renforcement de la coopération russe. Il a rappelé que lors des tristes attaques complexes de Fafa et Ouatagouna, les forces armées maliennes ont été dans l’incapacité de secourir leurs propres hommes sur le terrain à cause de nos partenaires (France, NDLR) qui avait le contrôle de notre espace aérien et prétendait avoir des hommes dans les zone, ce qui s’est avéré plus tard complètement faux. Le Mali était resté impuissant face à cette tragédie qui nous a coûté la mort de plus de 70 de nos jeunes militaires. Le Président de la Transition dira que nous ne serons plus spectateurs de notre destin et affirme que le Mali ne menace personne mais que le pays est capable de gérer soi-même sa souveraineté aérienne mais aussi que tout avion ( MINUSMA ou autre) qui survole notre territoire se doit de se faire connaître au risque de se voir abattu car le Mali aujourd’hui est en capacité de neutraliser n’importe quel aéronef qui se hasarderai dans une telle aventure.
Le chef de l’État reconnaît que tout n’est pas blanc comme du neige avec la justice malienne mais cependant il félicite nos juges pour leur notable travail dans la lutte contre la corruption qui selon lui a beaucoup contribué dans le renflouement des caisses de l’État. Il dira même que si le Mali a pu tenir ses engagements contractuels avec les agents de la fonction publique, fait des nombres acquisitions (radars drones, construction de nouveau Camp, entre autres) que la récupération de fonds détournés et l’arrêt de plusieurs contrats très malsains sur le dos de l’État en sont pour beaucoup.
Le Président a dit que certains de ces cas sont difficiles a avoué même par lui tellement que c’est honteux à exposer les faits de façon claire qu’il y’ même un risque de mettre en péril la vie de plus d’un en public. Il dira au moins que dans certains de ces contrats des milliards sont pris par des personnes sur le dos du peuple malien sans que un franc ne soit versé au trésor public. Il met engarde que toute personne qui viendra pour des demandes de clémences s’exposera à des sanctions car la lutte contre la corruption ne peut se faire avec de l’impunité
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Sur les questions de sécurité et de défense le président décrit une amélioration de la situation sécuritaire même s’il reconnaît qu’il reste à faire. Dans ce sens il dira que l’armée malienne n’est plus dans une posture de défense mais d’attaque faisant allusion à l’opération « Keletigui » qui a pour but de traquer les forces du mal jusque dans leur dernier retranchement. En véritable expert militaire, il fera un court cours de stratégie à ses hôtes du jour leur parlant des deux objectifs opérationnels en-cours l’objectif militaire visant à détruire les positions de l’ennemi et les objectifs stratégiques consistant à veiller à l’occupation des zones reconquises par des forces nationales en empêchant le retour des terroristes. C’est cela qui explique la militarisation de la police et de la protection civile.
C’est en cette partie qu’il est revenu sur le fait que chaque dirigeant défend les intérêts de son peuple et qu’il s’engage à ce qu’aucune coopération ne soit encore l’occasion pour un quelconque soit disant partenaire du Mali de boire notre sang.
Sur les questions de réformes et des futures élections, le chef de l’État, le Colonel Assimi GOITA a appelé les religieux, les notabilités traditionnelles, les Leaders de la société civile à aider l’État pour leurs bonnes mis en œuvre. Sur l’opérationnalisation de nouvelles régions, cercles et communes. Il invita chacun à jouer son rôle et à s’y consacrer exclusivement et sincèrement.
Le Président panafricain a partagé avec ses hôtes deux choses très chères à lui sa vision pour la défense de la patrie et quelle posture le Mali se doit d’adopter pour s’en sortir définitivement.
Le Président GOITA invite chaque malien et malienne à mettre en avant deux choses avant toute prise de décision et en toute circonstance : l’intérêt supérieur du Mali et l’intérêt suprême du peuple malien.
Le Colonel Assimi GOITA dira que pour notre indépendance et notre dignité il ne nous reste qu’un seul choix à faire :
Sois nous adoptons l’attitude du peureux, nous hésitons, balbutions face aux autres et perdons.
Ou nous nous mettons debout sur nos remparts, nous devenons courageux faisant face à nos adversaires, traitant d’égal à égal avec tout le monde et enfin retrouver notre dignité et notre souveraineté.
Il a conclu ses mots par des prières pour notre nation en demandant à Dieu qui sait ce qui est mieux pour nous qu’il donne au Mali et aux maliens ce qui est bon pour nous.
I.B