
Poussés dehors par la junte au pouvoir à Bamako, la France et ses partenaires européens devraient officialiser jeudi matin leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris. Le président français, Emmanuel Macron, tiendra à l’Élysée une conférence de presse à 9 h.
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- 9 h 25 : la présence française au Sahel doit se réduire
La présence française au Sahel doit se réduire comme cela a été fait dans le Nord-Mali, a déclaré le président de la République Emmanuel Macron. Pour le chef de l’État, cette évolution, permettra, comme demandé par les partenaires locaux, de se recentrer « là où notre contribution est attendue ».
- 9 h 20 : « Il était important d’adresser un message de continuité de notre engagement au Sahel »
Emmanuel Macron a affirmé qu’il était important d’adresser un message de continuité » de l’engagement de la France et de ses partenaires au Sahel dans la lutte antijihadiste. Le président français affirme que les autres pays du Golfe de Guinée seront davantage « appuyés ». Par ailleurs, les populations civiles seront davantage mises au cœur de la lutte antijihadiste : « Déployer d’abord des programmes civils et sociaux. Ce n’est qu’en complément de ces programmes qu’une action militaire peut être efficace », a déclaré Emmanuel Macron.
- 9 h 05 : ce que dit le communiqué officiel
« En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les États européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », est-il écrit dans cette déclaration.
- 8 h 50 : la France et ses partenaires annoncent leur retrait du Mali
La France, ses alliés européens dans Takuba et le Canada annoncent un « retrait coordonné » du Mali, dans un communiqué, du fait de la dégradation des relations avec la junte à Bamako.
« Les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies » et les pays ont décidé « le retrait coordonné » du Mali, tout en assurant de leur « volonté de rester engagés dans la région » du Sahel en proie à la contagion jihadiste, selon une déclaration conjointe.
- 8 h 45: avec le départ de Barkhane, l’option d’une négociation avec les jihadistes relancée au Mali
Alors que le retrait des troupes françaises du Mali devrait être annoncé par Emmanuel Macron jeudi matin, les autorités de transition maliennes ont désormais les mains libres pour négocier directement avec les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda.
AFP