Le dimanche 4 décembre 2022, le secrétaire général de la présidence a lu sur l’ORTM, le décret d’abrogation du décret du premier ministre par intérim. Le Col Abdoulaye MAÏGA fait ministre d’Etat, retourne le fauteuil à Choguel K MAÏGA.
Victime d’un accident vasculaire cérébral qui lui a exigé un repos forcé de quatre mois (4) mois, Choguel KOKALA MAIGA, premier de la deuxième phase de la transition, a repris avant hier lundi 5 décembre 2022 sa fonction.
Il bénéficie désormais d’un adjoint qui pourra le succéder en tout cas de force majeur, le ministre Abdoulaye MAÏGA, est renforcé en devenant à la fois ministre d’État, deuxième dans l’ordre protocolaire après le premier ministre mais il est clairement mentionné qu’en cas de situation encore d’intérim c’est bien lui qui est désigné d’office. Le colonel continue en même temps à garder ses postes de ministre de l’Administration Territoriale et de la décentralisation, et porte parole du gouvernent. Une situation qui continue de faire couler autant de salives que d’encres.
Le premier ministre Choguel dès son retour, a rencontré le Président de la Transition et le Président du Conseil National de Transition la semaine dernière, pour leur réaffirmer sa capacité à reprendre le travail. Le message semble être étendu car le voici enfin remis aux affaires.
Il avait laissé de grandes tâches derrière lui, et il devra faire face à d’énormes défis notamment : Les doléances fortes du cadre d’échange des partis et regroupement politique qui a toujours appelé à la nomination d’un nouveau premier ministre neutre.
Choguel étant un homme politique pourra-t-il s’entendre avec ce groupe?
Rappelons qu’avant le repos forcé du premier ministre, il avait perdu l’estime de beaucoup de ses anciens partisans, réunis aujourd’hui au sein du M5 RFP-Malikoura.
Ceux-ci vont-ils se relier d’amitié à l’homme ?
Si le premier ministre Choguel Kokala MAÏGA est considéré par ses partisans comme un ambassadeur de la souveraineté, pour ses détracteurs par contre, il est «une lame» qui ne continuera qu’à diviser le peuple malien.
Aboubacar SANGARÉ